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My sweet hooligan : portrait du leader des Lanskies - Caen

Ouest France parle de My Sweet Hooligan

À travers l'incroyable personnalité du chanteur Lewis Evans, ce documentaire s'avère très instructif. Car le quotidien d'un groupe en voie de développement n'est pas fait que de hautes envolées.

L'une des raisons du succès des Lanskies réside dans la personnalité unique de son chanteur Lewis Evans. Celui-ci fait l'objet d'un documentaire réalisé par Jean-Marie Vinclair, dévoilé ce jeudi au Café des images.

L'histoire

Premier concert, première claque. « Quand j'ai vu les Lanskies pour la première fois, ça m'a tout de suite évoqué des souvenirs très forts de la musique que j'écoutais adolescent », se remémore Jean-Marie Vinclair, réalisateur caennais qui a pris le groupe de rock pour objet de son film, My sweet hooligan.

Au-delà de The Lanskies, c'est l'incroyable prestance du chanteur Lewis Evans qui l'a tout de suite interpellé. Personnalité « explosive » comme on en trouve à Liverpool, ville d'origine de ce Gallo-Anglais débarqué en France au début de son adolescence dans un coin perdu de la Manche.

« Comme 90 % des gens qui découvrent Lewis sur scène, j'ai tout de suite pensé à Robert Smith des Cure », confie Jean-Marie. « Ce film, c'est à la fois une histoire d'amitié entre lui et moi et une sorte d'introspection sur ma jeunesse, mon lien avec le rock, Liverpool, plein de choses que m'ont évoqué Lewis et sa musique », poursuit le réalisateur.

Trois ans de tournage

Une histoire d'amitié nouée pendant les trois ans de tournages de My sweet hooligan. « Les concerts, les doutes, les moments d'intimités, la parenthèse After Sex (projet parallèle solo du chanteur) sont le cadre de ces trois années pendant lesquelles j'ai suivi Lewis. »

Quid alors de l'objectivité du réalisateur face à l'amitié qui le lie au groupe ? « L'objectivité n'est pas le terrain de l'auteur, mais celui des journalistes, s'explique Jean-Marie. Le lien entre Lewis et ma caméra permet un rapport privilégié, une intimité unique. »

Au-delà du seul groupe The Lanskies, My sweet hooligan invite à une véritable immersion au coeur de la vie d'un groupe en développement. Si les documentaires sur les groupes mythiques sont légions, ceux sur les groupes à l'état de bourgeonnement sont beaucoup plus rares. Un thème aussi fascinant qu'éclairant sur la réalité parfois fantasmée de ces groupes.

Avant la projection du film, on pourra également (re) découvrir Quadrophenia, le fameux film de Frank Roddam sur la vie de The Who en version restaurée. À la suite de la projection, le public pourra rencontrer et échanger avec Lewis Evans et le réalisateur. Connaissant le chanteur, cette rencontre promet d'être aussi drôle qu'instructive.

Jeudi 27 juin, à partir de 18 h 45. My sweet hooligan et Quadrophénia, au Café des images. Tarifs habituels.